Engagements et processus de politisations au sein de la Convention citoyenne pour le climat

Par Nathalie Blanc, Laurence Granchamp
Français

Notre propos est d’éclairer l’engagement citoyen au cours de la Convention citoyenne pour le climat (France, 2019-2021). Cette assemblée instaure un cadre original d’action collective et invite à réfléchir à ses effets sur les « engagements », soit la propension des participant·es à adopter le sujet débattu comme cause d’investissement personnel. Dans un premier temps, nous étudions les « processus » d’engagement afin d’élargir la compréhension des formes et des discours de l’engagement, en associant les aspects personnels et intimes, à la participation aux débats en vue d’élaborer les mesures à transmettre au gouvernement. Dans un deuxième temps, l’article rend compte des politisations à l’œuvre, entre autres à travers deux exemples de mesures : l’éthique alimentaire et l’écocide, emblématiques de ce « débordement » qui relève, comme nous le montrons, d’une politisation. Dans un troisième temps, nous nous intéressons aux effets de la Convention sur les formes et les dynamiques d’engagement a posteriori. Le travail d’enquête, fondé sur des observations conduites notamment au sein du groupe Se nourrir et des entretiens réalisés après la Convention, s’ancre dans une perspective pragmatiste d’étude des mobilisations, accordant de l’importance aux situations d’engagement.

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