Outiller les mobilisations urbaines. Regards croisés entre deux associations ­­d’accompagnement technique et politique en France et au Brésil

Par Romain Gallart, Élise Havard dit Duclos, Caio Santo Amore
Français

Depuis les années 1960, des coopérations entre habitant·es de quartiers populaires ou précaires, praticien·nes et universitaires se mettent en place en France et au Brésil pour construire une ville « par le bas ». Les collectifs ­­d’acteurs et actrices intermédiaires, au sein desquels les universitaires occupent une place importante, jouent un rôle fondamental dans la mise en œuvre de ces dynamiques de coproduction urbaine. Les accompagnements techniques au Brésil constituent progressivement un champ professionnel et militant qui se construit, bien ­­qu’à la marge, depuis les années soixante. Au contraire, en France, ces pratiques apparaissent plus éclatées et ne se revendiquent pas nécessairement ­­d’un vocable commun. Depuis les premiers ateliers populaires ­­d’urbanisme, de nouvelles démarches émergent au début des années 2010, notamment avec la création de ­­l’association APPUII. Tant en France ­­qu’au Brésil, ces collectifs de militant·es, praticien·nes et universitaires restent relativement peu documentés par les scientifiques. À partir de la mise en perspective de deux associations intermédiaires (APPUII en région parisienne et Peabiru à São Paulo), cet article analyse les configurations de ces collaborations et ce ­­qu’elles disent des circulations entre les mondes militants, professionnels et académiques.

  • Coproduction
  • Quartiers précaires
  • Quartiers populaires
  • Accompagnement technique
  • France
  • Brésil
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