Le « pauvre d’abord ». Une analyse des dynamiques circulatoires de la participation populaire au développement

Dossier : Un tournant participatif mondial ?
Par Raphaëlle Parizet
Français

Largement critiquées pour avoir imposé des programmes de développement dans les pays dits du Sud dans les années 1970-1980, les organisations internationales de développement adoptent dans les années 1990-2000 une approche participative du développement. L’ensemble des institutions et des acteurs du développement semble converti à l’idée « du pauvre d’abord ». Peut-on qualifier pour autant cet engouement de « tournant participatif mondial » dans les arènes internationales ? À partir de l’analyse de la littérature grise produite par la Banque mondiale et le PNUD et d’un programme de développement participatif du PNUD mis en œuvre sur le terrain mexicain, cet article propose d’analyser le rôle d’acteurs spécifiques et des instruments qui font circuler l’argumentaire participationniste et les représentations qui y sont liées au sein des organisations internationales de développement ainsi que les moyens qui sont utilisés au service de la production de la norme participative au sein de ces espaces. Explorer les dynamiques circulatoires du développement participatif permet de retracer l’évolution des modalités d’intervention des organisations internationales et de lever le voile sur le renforcement de puissantes arènes internationales à travers l’intégration de l’approche participative dans leurs interventions de développement.

Mots-clés

  • Banque mondiale
  • circulation
  • développement participatif
  • Mexique
  • organisations internationales
  • participation populaire
  • pauvreté
  • PNUD
Voir l'article sur Cairn.info