Un travail social « réaliste » : Comment les associations « opératrices » de ­­l’action sociale tempèrent les attentes envers ­­l’État français

Par Tessa Bonduelle
Français

Pour gérer la crise des réfugié·es, ­­l’État français a ­­sous-­­traité ­­l’accompagnement des demandeurs et demandeuses ­­d’asile et des réfugié·es à des associations. La ­­sous-­­traitance soumet ces associations à des objectifs ­­d’efficacité et ­­d’austérité, contraignant le travail de leurs salarié·es et mettant à mal ­­l’idéal ­­d’un travail social humain et relationnel. Cet article analyse les pratiques ­­d’accompagnement des salarié·es de ces associations dans des centres ­­d’hébergement et des programmes de réinstallation. Fortement contraint·es dans leur capacité à humaniser les opérations de ­­l’État, ces salarié·es entreprennent un travail social « réaliste ». Ils et elles façonnent le « rapport ordinaire » (Spire, 2016) des demandeurs et demandeuses ­­d’asile et des réfugié·es à ­­l’État en les socialisant à une forme de résignation face à des services publics dégradés.

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